Catégorie : physiologie
Description :
La filtration glomérulaire constitue le mécanisme initial de l’ultrafiltration plasmique dans le néphron et repose sur l’intégrité et la sélectivité de la barrière de filtration glomérulaire, formée par un endothélium fenestré (diamètre des pores ~70–100 nm), une membrane basale glomérulaire (MBG) riche en collagène de type IV, laminine, nidogène et protéoglycanes chargés négativement et des podocytes avec pédicelles interdigités liés par des diaphragmes de filtration composés de néphrine, podocine et CD2AP. La pression hydrostatique glomérulaire (~55 mmHg) combinée à la pression oncotique (~30 mmHg) et à la pression capsulaire (~15 mmHg) génère la pression de filtration nette, contrôlant le flux ultrafiltré. La barrière retient les macromolécules plasmatiques chargées négativement, notamment l’albumine et les protéines plasmatiques supérieures à ~70 kDa, tout en permettant le passage de l’eau, des ions (Na⁺, K⁺, Cl⁻, Ca²⁺), des métabolites hydrosolubles (urée, créatinine) et du glucose. La perméabilité sélective est modulée par des glycosaminoglycanes anioniques et des signaux moléculaires endothéliaux qui régulent le diamètre des pores et l’adhésion cellulaire. Les artérioles afférente et efférente modulent le taux de filtration glomérulaire (TFG) via la contraction des cellules musculaires lisses et mésangiales, sous influence de médiateurs locaux comme l’oxyde nitrique (NO), l’endothéline-1, l’angiotensine II, et de systèmes hormonaux tels que le SRAA (système rénine-angiotensine-aldostérone). L’ultrafiltrat produit est ainsi une solution isotonique mais dépourvue de protéines plasmatiques, préparant le substrat pour les processus de réabsorption tubulaire, sécrétion active et régulation hormonale, essentiels à la homeostasie hydrique, électrolytique et acido-basique.
Durée : 1H
Créé le : 2025-09-10 23:58:50